Pierre BOUDET

Les gendarmes et voleurs de temps (87)

En ce dimanche de Pentecôte, il est 4h, le reveille sonne en Charente-Maritime. Après avoir trier quelques belles pierres pendant 3 jours sous un beau soleil, la pluie frappe les volets accompagnée d'un vent violent. Il a plu toute la nuit, et ça depuis samedi en milieu d'après-midi. La température extérieure n'exède pas les 10°C, la journée se profile comme un véritable enfer !

 

Après un bon petit déjeuné, il est 5h10, nous prenons la route pour Ambazac. C'est dans cette petite ville au nord-est de Limoges que s'organise la grande fête du trail en Limousin, avec le trail des gendarmes et voleurs de temps. Distance annoncée 32km avec 927m+.

 

Nous arrivons sur les coups de 7h50, je suis déjà habillé. Je fonce récupérer mon dossard. La pluie n'a pas cessée de tomber, le terrain sera très boueux, glissant, inondé par endroit le tout sous la pluie et par un froid de canard !

 

Une fois prêt je me dirige vers la ligne de départ. J'étudie la zone, c'est un grand champs d'herbe, en pente et très boueux. La ligne de départ fait de 200m de long, il s'agit de bien se placer. Je choisi le côté gauche plus en herbe, avec un peu plus de pente mais plus courant. L'objectif est de sortir au bout du champ dans les 100 premiers pour éviter de bouchonner dans l'étranglement.

 

8h30 sous la pluie, le comité d'organisation donne le départ. Je réussi à sortir du champ dans les 50 premiers, excellent choix ! Mais très vite je comprend que les 32km vont être très long... Me voilà a peine sorti du harras que je suis déjà trempé, les pieds pleins de boue... Je ne cède pas à la folie lorsque quelques coureurs me dépassent sur les 5 premiers kilomêtres. Ma moyenne est de 4'10 au kilomêtre, rien ne sert de se cramer en ce début de parcours. En repassant sur la ligne l'animateur annonce Nicolas Jalabert passant en même temps que moi. Depuis le début du parcours chacun se sert de l'autre comme lièvre.

 

Au 10ème kilomètre, je passe en 45min, le rythme est plutôt bon, mon objectif de 2h30 est réalisable. Au bout d'une heure, je prend un gel énergétique avec un peu d'eau pour anticiper la deuxième difficulté du parcours. Celle-ci passe bien. Les conditions n'ont pas changée, le froid me transit les bras, je suis trempé. Au 20ème kilomètre je passe en 1h33. J'ai un peu perdu de temps sur mon objectif, mais le terrain complètement détrempé commence à faire son effet. J'en profite donc pour prendre un deuxième gel, l'énergie commence à manquer. Au 22ème kilomètre la première féminine me dépasse. Pensant être sur un faut rythme, je prend sa roue. Au bout de 5min, elle me fausse compagnie... Un peu dans le dur au 28ème kilomètre je prend un 3ème gel en marchant dans la côte. Nicolas J. revient sur moi après l'avoir distancé quelques temps auparavant. La discussion reprend, on avait le même objectif. Mais le GPS annonce 29 km, cela fait 2h23 que l'on est parti et réduit à néant nos espoirs de faire 2h30. Au passage du 31ème kilomètre, les spectateurs venus en masse dans la dernière difficulté de la côte de la chapelle, ponctuée de nombreuses marches, nous poussent vers l'arrivée. C'est dans un temps de 2h36min, que nous franchissons l'arrivée aux 34 et 35ème places.

 

 

Arrivée avec Nicolas Jalabert

Je suis congelé, la pluie tombe toujours, je n'ai qu'une envie c'est de rentrer au camion me changer. Sans perdre de temps, nous reprenons la route pour rentrer. Vers 13h30, la faim faisant son apparition et Papa un peu fatigué de toute cette route, nous nous arrêtons manger. Les jambes sont un peu raides, mais le pire a été évité comme une éventuelle chute, ou même des ampoules... Le prochain objectif de trail n'est pas encore fixé, mais cela sera probablement en juillet, le planning de CO en juin très chargé laisse aucune date possible.



19/05/2013
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